Chers amis,
La Paroisse orthodoxe bulgare de Paris Saint-Patriarche-Euthyme-de-Tarnovo, avec la bénédiction de Son Éminence Monseigneur Antonii, métropolite de l’Europe Occidentale et Centrale, en partenariat avec l’Institut culturel bulgare de Paris et sous le haut patronage de S.E.M. Anguel Tcholakov, ambassadeur de la République de Bulgarie à Paris, organise pour la cinquième année consécutive une exposition d’icônes orthodoxes contemporaines, intitulée « Beauté céleste sur terre ». La beauté d’un Royaume céleste, inauguré par l’Annonciation qui figure sur l’affiche de l’exposition.
Car c’est par le “Oui” prononcé par la Vierge Marie, devenue Mère de Dieu, que le ciel et la terre, séparés par la désobéissance de l’homme, furent de nouveau réunis. Par son incarnation, le Christ a bouleversé ces frontières, en sanctifiant l’univers dans son ensemble. L’iconographie orthodoxe est un signe visible de cette sanctification, qui quant à elle, est un mystère, aussi énigmatique que réel. Un mystère dans lequel le monde matériel n’est pas voué à l’anéantissement, mais à la transfiguration en Christ, dont les icônes font écho. Un mystère que l’icône tente de présenter en criant silencieusement : Dieu est avec nous, l’Emmanuel est venu dans le monde pour réunir le ciel et la terre, afin qu’ils ne soient plus jamais séparés, afin que les frontières qu’elles tracent deviennent désormais des ponts, que nous sommes invités à emprunter.
L’exposition, qui aura lieu du 4 au 27 mars 2015, sera inaugurée le 4 mars à 18h30 à l’Institut culturel bulgare, 28 rue la Boétie 75008 Paris.
Soyez les bienvenus !
Le célèbre iconographe grec Georges Kordis est à l’honneur cette année. Ses icônes et ses fresques décorent des églises orthodoxes en Grèce, comme au Liban, en Italie, aux États-Unis … Les études de théologie et d’art paléochrétien et byzantin à la Faculté de théologie de Holly Cross à Boston (États-Unis) l’ont conduit à la rédaction et à la soutenance en 1991 d’une thèse de doctorat à l’Université d’Athènes sur la théologie de l’icône dans la doctrine du saint patriarche Photius. De 2003 à 2013, il enseigne l’iconologie dans la Faculté de théologie de cette même Université. Auteur de nombreux ouvrages sur l’iconographie chrétienne traduits en plusieurs langues européennes, le professeur Kordis travaille aussi dans le domaine de l’illustration. En 2009 il crée le groupe international « Ikona », dont la dernière exposition collective a eu lieu en 2014 à Paris dans l’Institut culturel bulgare à l’invitation de la Paroisse orthodoxe bulgare Saint-Patriarche-Euthyme-de-Tarnovo. Le professeur Georges Kordis est régulièrement invité pour donner des conférences dans plusieurs universités dont : l’Université d’Yale aux États-Unis, la Faculté de Beaux-Arts à Cluj-Napoca en Roumanie, la Faculté de théologie de Bucarest, l’Université pédagogique d’Ukraine, la chaire d’Arts religieux auprès de la Faculté de théologie de l’Université de Veliko Tarnovo en Bulgarie.
Yordan Yordanov participe à l’exposition en tant qu’invité du professeur Kordis. Né en 1988 à Razgrad (Bulgarie), Yordan est diplômé d’un baccalauréat en Arts appliqués, option iconographie, puis obtient une licence en Arts sacrés de la Faculté de théologie orthodoxe de l’Université de Veliko Tarnovo. Lors d’une année scolaire à l’Université d’Athènes, grâce au programme Erasmus, il a l’opportunité de participer aux cours du professeur Georges Kordis et ainsi s’enrichir du style de son maître.
Lors du vernissage, vous entendrez l’une des plus originales chorales orthodoxes en France : le chœur principal de la cathédrale orthodoxe serbe de Paris Saint-Siméon. Fondé en 1997 par Divna Ljubojevic, figure emblématique pour le renouveau du chant liturgique orthodoxe, il est composé de quelques chanteuses et chanteurs de différentes nationalités (géorgienne, serbe, bulgare). Depuis 2002 cette formation multinationale, qui se produit régulièrement en France, est dirigée par Nana Peradzé. D’origine géorgienne, elle a longtemps contribué à la renaissance de la vie religieuse dans son pays natal en créant des chœurs dans les monastères et les paroisses. Elle a également réalisé plusieurs films documentaires pour la télévision géorgienne, dont une coproduction helvético-géorgienne sur les icônes géorgiennes en métal repoussé qui fut diffusée par France 2. En 1998, elle vient à Paris pour poursuivre des études de direction chorale au Conservatoire national de Paris. Depuis, son nom devient symbole du chant orthodoxe en France, à la fois fidèle à la tradition ecclésiastique et ouvert à la création, les deux étant indissolublement liés. Le CD « Résurrection » de la chorale Saint-Siméon, récemment sorti aux éditions « Jade » est un magnifique et rare exemple du chant traditionnel qui prend ses racines dans le chant byzantin, tout en développant de magnifiques polyphonies à quatre voix.